Les milieux humides à l’échelle du territoire
Entre 1998 et 2022, plusieurs inventaires ont été réalisés sur la partie bourguignonne et franc-comtoise du territoire. Au total, 225 milieux humides effectifs ont été répertoriés pour une surface de 3 600 hectares. La quasi-totalité de ces milieux est liée à une activité agricole ou sylvicole. Ces activités socio-économiques jouent donc un rôle important dans le maintien des milieux humides.
Pour l’heure, aucune donnée d’inventaire ne permet de connaître le nombre de milieux humides effectifs sur la partie haut-marnaise du bassin versant de la Vingeanne. Les milieux humides potentiels seront répertoriés lors de l’élaboration du plan de gestion stratégique des zones humides du territoire.
Les milieux humides du bassin versant de la Bèze
Un peu plus de 1 000 hectares de zones humides effectives composent ce bassin versant. Réparties sur 64 sites, celles-ci présentent une surface moyenne d’environ 15,7 hectares. La géologie karstique du plateau situé au nord de Mirebeau-sur-Bèze est peu propice à la présence de milieux humides. A partir de Mirebeau-sur-Bèze, le karst disparaît au profit de terrains hydromorphes et argilo-limoneux plus propices aux zones humides, notamment le long de la Bèze et de l’Albane.
La majeure partie des zones humides effectives du bassin se situent en bordure de cours d’eau (60 %). Les zones humides de bas-fond en tête de bassin et les plans d’eau se partagent les sites restant à part égale.
Sur ce territoire, plus de 40 % des milieux humides sont aujourd’hui fortement menacés de dégradation ou de disparition.
Les milieux humides du bassin versant de la Vingeanne bourguignonne et franc-comtoise
Sur la partie bourguignonne et franc-comtoise du bassin versant, plus de 160 milieux humides effectifs ont été recensés. Ils représentent une surface totale de plus de 2 600 hectares, pour une surface moyenne par site d’environ 16,5 hectares. Le secteur le plus riche est, sans conteste, l’aval du bassin (entre Talmay et Renève). L’élargissement de la vallée à la confluence de la Saône, la proximité de cette dernière, la présence d’un élevage traditionnel et le maintien d’importants boisements permettent l’expression de vastes milieux humides.
Les zones humides de bordures de cours d’eau dominent très largement (85 %). La majorité des sites sont situés dans le lit majeur de la Vingeanne. Les zones humides de bas-fond en tête de bassin versant et les bordures de plan d’eau représentent 15 % des sites recensés.
Sur ce territoire, plus de 68 % des milieux humides effectifs sont aujourd’hui fortement menacés de dégradation ou de disparition par l’accentuation de pratiques socio-économiques inadaptées (mise en culture, drainage, surpâturage, etc.).