Comment les nappes fonctionnent-elles ?
Généralement, les nappes d’eau souterraines se rechargent du début de l’automne au début du printemps. Au cours de cette période, les précipitations sont en principe plus abondantes, les températures plus faibles (moins d’évaporation) et la végétation peu active ou en sommeil (moins d’évapotranspiration). L’eau de pluie s’infiltre donc en plus grande quantité dans les sols et se stocke dans les nappes.
A partir du printemps et durant l’été, le niveau des nappes baisse progressivement. Les précipitations étant généralement moins abondantes, les température plus élevées (évaporation) et la végétation très active (évapotranspiration), l’infiltration des pluies vers les nappes est limitée. Dès que la recharge cesse, le niveau baisse puisque la nappe continue de s’écouler (exemple : soutien des cours d’eau en période estivale).
L’eau de pluie s’infiltre plus ou moins rapidement selon la porosité et la perméabilité des sols. A volume égal, l’eau parcourra une même distance en quelques années en milieux poreux (sable, gravier), en quelques mois en milieu fissuré (argile) et en quelques jours ou heures en milieu karstique (calcaire, craie).
Fin du printemps 2024 : situation des nappes
Du fait d’une recharge 2023-2024 excédentaire, les niveaux des nappes souterraines sont au-dessus des normales sur une majeure partie du territoire français (70 %). Cependant, certains secteurs restent déficitaires, tels que le massif des Corbières et la plaine du Roussillon.
Sur les bassins versants de la Vingeanne et de la Bèze, l’état des nappes est très satisfaisant. Les niveaux apparaissaient modérément hauts au 01er mai et hauts au 01er juin. Les pluies abondantes et régulières de ces derniers mois ont permis un bon remplissage. Leur recharge devrait s’achever prochainement, sauf si les cumuls pluviométriques continuent à être importants.