Après deux années marquées par des étiages estivaux particulièrement sévères, les excès d’eau marqueront cette année 2024.
Avant de présenter les données observées, il convient de définir ce qu’est une année hydrologique. Il s’agit d’une période de 12 mois qui débute après le mois habituel des plus basses eaux. En France métropolitaine, elle débute généralement au mois de septembre et se termine en août.
Pour cette année hydrologique, la station pluviométrique de Villegusien-le-Lac (52) comptabilise un cumul de 1 244,4 mm, soit un excédent de 280,5 mm par rapport à la normale* (+ 29,11 %). Des données similaires sont observées à la station de Pouilly-sur-Vingeanne (21) avec un cumul de 1 120,8 mm, soit un excédent 214,2 mm (+ 23,63 %).
Les cumuls observés se classent parmi les plus importants depuis 2000. L’année hydrologique 2023-2024 se classe en troisième position à la station de Villegusien-le-Lac et en deuxième position à la station de Pouilly-sur-Vingeanne.
Cette année hydrologique est également la troisième année la plus arrosée depuis 1953 à Villegusien et la septième depuis 1951 à la station de Pouilly.
En conséquence, les nappes du territoire sont très hautes par rapport aux normales. Après une vidange estivale limitée (besoins en eau plus faibles, apports pluviométriques et évapotranspiration limitée), la recharge des nappes a débuté depuis le mois d’octobre. Avec la mise en dormance de la végétation, l’eau précipitée s’infiltre en profondeur. Ces précipitations sont appelées « pluies efficaces », elles permettent la recharge des nappes.