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Remise en fond de vallée de la Coulange au droit de l’ancien moulin Davin : seconde pêche d’inventaire avant travaux

La Coulange est un affluent du Badin et un sous-affluent de la Vingeanne. Ce cours d’eau a été fortement modifié et présente un état écologique insuffisant. Entre le moulin de Rivière-les-Fosses et le moulin Davin, situé à 2,5 kilomètres en aval, la Coulange a perdu près de 20 % de son linéaire au cours des derniers siècles (conséquence des travaux de rectification). La présence d’ouvrages en travers est également impactante (perte d’habitats, réduction des zones propices à la reproduction de la truite fario, obstacles aux déplacements de la faune aquatique, baisse des capacités d’auto-épuration, etc.).

Cette année, le Syndicat Vingeanne Bèze Albane va effectuer des travaux de restauration de la Coulange en amont de l’ancien moulin Davin. Ce projet, initié par la Communauté de Communes Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais, vise à remettre le cours d’eau dans son fond de vallée et à le reméandrer sur près de 450 mètres linéaires. Les travaux permettront de restaurer la continuité écologique (libre circulation de la faune piscicole et des sédiments) et la morphologie du cours d’eau sur ce tronçon. Les travaux débuteront le 23 juin 2025.

Afin d’évaluer l’efficacité de l’action sur le milieu naturel, un programme de suivi sera mis en œuvre : indicateurs biologiques (macro-invertébrés et faune piscicole) et morphologiques (faciès d’écoulement, indice d’attractivité morphodynamique, etc.). Les données collectées post-travaux seront comparées à l’état initial (avant travaux).

Dans ce cadre, la Fédération de pêche de Haute-Marne a réalisé deux pêches électriques d’inventaire (2024 et 2025) constituant l’état initial. Cette technique, non létale, consiste à étourdir les poissons par la création d’un champ électrique de faible intensité. Pratiquée au moyen d’appareils prévus à cet usage, réglés et utilisés correctement, cette méthode de capture très efficace n’a pas de conséquence négative sur la faune piscicole.

Les poissons capturés sont déposés dans des viviers. Durant toute la pêche, les opérateurs veillent à ce que l’eau reste fraîche et oxygénée. Chaque individu est ensuite déterminé, pesé et mesuré individuellement ou par lots pour les espèces à fort effectif. Une fois la pêche terminée, les poissons sont remis à l’eau avec précaution.

Les données collectées lors de l’état initial seront comparées aux résultats des pêches d’inventaire réalisées post-travaux (3 ans et 7 ans).

Nous vous invitons à visionner cette vidéo réalisée lors de la seconde pêche d’inventaire de l’état initial.

Bon visionnage.